|
|
|
La
cuisine joyeuse des enfants
allergiques
dans l'émission des Maternelles sur France 5
|
J'ai
également participé au forum de
l'émission, voici l'article :
Bonjour,
Pour ma fille Marie, qui a presque 10 ans, les premiers
symptômes sont apparus dès
l’âge de deux mois : eczéma,
peau rouge, sèche et suintante, maux de ventre et pleurs. Je
l’allaitais mais elle ne prenait pas de poids… On
m’a alors incitée à lui donner des
compléments de lait et son état s’est
aggravé.
J’ai insisté pour faire des tests sanguins qui ont
révélé plusieurs allergies : lait de
vache, œuf, blé, soja, etc. Actuellement, elle est
toujours allergique à une douzaine d’aliments mais
l’allergie au lait de vache et au blé a disparu.
L’eczéma a régressé,
cohabitant avec l’asthme qui semble malheureusement prendre
le relais (elle est aussi allergique aux acariens et aux pollens).
La prise en charge au quotidien des allergies alimentaires peut
ressembler à un vrai parcours du combattant. L’une
des clés est l’éviction des aliments
allergènes. Mais cuisiner sans blé, sans
œufs, sans lait etc., est très
compliqué. Du moins, il faut beaucoup de temps pour
apprivoiser ces difficultés. Cela fait presque 10 ans que je
recherche et développe des solutions pour que ma fille
puisse bien vivre et bien manger au quotidien. C’est mon
combat quotidien et je mets tout en œuvre pour
qu’elle puisse manger des choses délicieuses et
sans danger pour elle. J’ai développé
beaucoup de recettes depuis toutes ces années.
Concernant l’école, nous avons mis en place un PAI
(projet d’accueil individualisé) avec un protocole
de soin et d’urgence. Une trousse d’urgence
l’accompagne partout où elle va et il faut mettre
au courant chaque personne qui s’occupe d’elle
(école, sport, loisirs). A chaque rentrée
scolaire, il faut recommencer puisque les interlocuteurs changent. Ces
moments d’explication sont importants car les risques
liés à l’allergie alimentaire peuvent
être très graves (œdème de
Quincke, choc anaphylactique, asthme, etc.). Les personnes qui
s’occupent de nos enfants doivent être aptes
à prodiguer les soins d’urgence (notamment
l'injection d'adrénaline)si besoin.
Vous posez la question de savoir ce qui peut- être fait
à l’école pour qu’ils ne se
sentent pas différents… Je dirais qu’il
faudrait plutôt et surtout agir pour que leur
différence, leur particularité, qui existe et que
l’on ne doit justement pas nier soit acceptée et
surtout comprise, ce qui n’est pas toujours le cas. Cela
passe par beaucoup de pédagogie et d’explications
auprès des enfants et des enseignants de
l’école.
Il est vrai que cette différence est parfois difficile
à vivre : ce qui finit par être pesant,
c’est le fait de ne pas pouvoir manger comme
les autres, plus que d’être
privé d’un ou plusieurs aliments.
Ma fille ne peut jamais manger les gâteaux
d’anniversaire en classe. A la place, elle apporte un
gâteau que nous avons préparé
à la maison et qui ne contient pas
d’allergènes dangereux pour elle. Elle a
également une boîte à goûters
sans allergènes qui reste en classe, pour les occasions
imprévues.
J’ai voulu transmettre mon expérience de ce
quotidien et j’ai rassemblé dans un livre tous mes
conseils pratiques et mes recettes sans allergènes. J'aurais
aimé trouver un livre comme celui-ci quand nous avons
"débuté" avec les allergies alimentaires !
Le titre de mon livre est La
cuisine joyeuse des enfants allergiques, il va
paraître le 9 novembre 2012 aux éditions JOUVENCE.
Si vous voulez en savoir plus et entrer en contact avec moi, je laisse
l’adresse de mon site internet :
Au bonheur
des enfants allergiques ! http://www.aubonheurdesenfantsallergiques.fr/
N'hésitez pas, l'une des façons d'aller mieux et
de mieux gérer les allergies est avant tout d'en parler et
d'échanger entre parents !
Patricia
Barreau-Yu
|
